pelloche

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lundi 11 juillet 2016

Le ciné-club de Potzina nouvelle formule: appel à participation



Potzina, dans son super blog, avait instauré une formidable tradition bloguistique, le ciné-club. Tous les mois, elle proposait un thème cinématographique et invitait tous les blogs qui le voulaient à choisir un film correspondant au thème et à le présenter sur son blog. A la fin du mois, Potzina proposait de découvrir l'ensemble de ces posts en publiant les liens sur son blog. C'était une formidable idée de partage et d'échange entre blogueurs, et ça m'a permis de me pencher sur plein de films intéressants et de rencontrer plein de chouettes bloggueurs.

Du coup, quand elle a annoncé que par manque de temps, elle ne pouvait plus le prendre en charge, on était plusieurs à se dire qu'on aimait trop ce concept pour le voir dépérir et qu'il était temps maintenant de relayer tous ensemble le formidable travail qu'elle avait commencé. Voici ce que l'on vous propose: poursuivre le Cinéclub de Potzina dans les mêmes principes, sauf qu'au lieu de laisser à Potzina le soin de s'occuper seule de proposer un thème et de regrouper les articles en fin de mois, on s'est dit que ce serait bien que ce soit un blogueur différent chaque mois, sur la base du volontariat.

Pour la première édition de ce nouveau format, nous avons décidé de faire un spécial été pour laisser à tout les bloggueurs la possibilité de profiter de leurs vacances et je me suis proposée d'essuyer les plâtres de la nouvelle formule. Si quelqu'un veut se proposer pour septembre, qu'il n'hésite d'ores et déjà pas à se manifester. Un groupe Facebook est en préparation pour permettre à tous ceux qui veulent participer de partager mais en attendant, cet été, vous pouvez me contacter ici en commentaires ou sur ma page Facebook: https://www.facebook.com/Girliecinephilie/?fref=ts



Le thème que je vous propose donc pour ce mois-ci me donne déjà l'eau à la bouche: "A table". Un film vous fait saliver, vous mets les papilles en feu, ou vous donne même une indigestion? Ecrivez un post sur ce film sur votre blog et venez le partager avec nous. Vous avez jusqu'au 28 août pour m'envoyer les liens vers votre article en commentaire sur cette page ou sur ma page Facebook. On a hâte de déguster vos chroniques!

 
 
 
12/07: On peut déjà vous dire quel blogueur proposera le Ciné-club de Potzina de Septembre. C'est The Movie Freak. N'hésitez pas à vous jeter sur son blog et sa page Facebook!
 
 
12/07:
Ayé! Le groupe Facebook du Cinéclub de Potzina est en ligne! N'hésitez pas à venir y participer! D'ailleurs, si quelques bonnes âmes acceptaient de se porter volontaires pour m'aider à l'administrer et le modérer, ça me ferait rudement plaisir!
J'ai ajouté sur la page un planning des Ciné club pour 2016, j'inscrirais les volontaires et leurs blogs au fur et à mesure des propositions.
https://www.facebook.com/groups/1006847722767526/?fref=ts

vendredi 1 juillet 2016

Free love: no hidden catch, no strings attached



Grâce à Cinétrafic, j'ai pu découvrir le film Free love, le film de Peter Sollet sorti en 2015, basé sur l'histoire réelle de Laurel Hester et Staci Andree.

Free love raconte donc l'histoire d'amour entre deux femmes, Laurel, inspecteur dans le New Jersey (Julianne Moore) et Staci, jeune mécanicienne (Ellen Page), dans les années 2000. Une jolie histoire de couple: elles se rencontrent, elles s'aiment, elle fondent un foyer lorsque Laurel achète une jolie maison et que Staci s'engage à la retaper. Une seule ombre au tableau: la police est encore sous l'influence du "Don't ask Don't tell" et Laurel doit cacher son homosexualité au boulot. Mais un jour, on découvre chez Laurel un cancer particulièrement avancé. Et lorsqu'elle apprend qu'à son décès, sa compagne ne pourra toucher une pension comme toutes les autres veuves de flics, malgré son état de plus en plus critique, elle décide de se battre pour obtenir l'égalité.


Je n'avais pas vu ce film en salles, même si la bande-annonce m'avait plutôt attirée: d'abord, un casting de rêve avec Julianne Moore, Ellen Page, Michael Shannon, Steve Carrel et Josh Charles. Ben ouais, ça fait un peu baver. Ensuite, le récit m'intéressait, ce combat qui a été primordial pour les droits LGBT aux Etats-Unis se devait d'être adapté à l'écran. Mais j'avais une réticence majeure: c'est un biopic, et c'est un genre (je l'ai dit plusieurs fois ici) avec lequel j'ai parfois du mal parce qu'il donne souvent lieu à des films d'une fadeur assez exceptionnelle.

J'ai donc pu me rattraper avec ce DVD, et je n'ai pas été extrêmement surprise, même si pour un biopic, il est assez réussi face à ce que j'ai pu voir ces dernières années.


Donc, effectivement, le casting est bien en or massif et je pense que c'est le grand atout de ce film, parce qu'avec des comédiens pareils, aussi investis (Ellen Page, notamment, qui avait grand foi en ce film, s'est complètement donnée), c'était quand même difficile de se planter complètement. Julianne Moore est, comme à son habitude, parfaite, mais bon, c'est Julianne Moore, on commence à être habitués: tout chez elle est à la fois naturel et millimétré, elle est comme toujours bouleversante parce qu'elle est juste. Point barre. Du coup, Ellen Page, face à elle, n'a pas non plus à rougir. Elle est terriblement touchante en as de la clé à molette en total amour et admiration de Laurel. Etant le personnage qui exprime le plus ses sentiments, c'est surtout par elle que nous allons recevoir le plus d'émotion, et elle s'acquitte de cette tache admirablement. Michael Shannon, en coéquipier de confiance, est un formidable personnage d'action et Josh Charles en est un bon contrepoint. Et puis Steve Carrel, ben pareil que Julianne Moore, c'est juste Steve Carrel. Son personnage d'avocat gay et juif militant est à la hauteur de sa démesure, qui amène de véritables bouffées d'air frais quand la lourdeur et la tristesse du récit se font trop sentir.


Quant au récit, oui, c'est plutôt un beau récit. Un récit nécessaire, qu'on peut considérer comme faisant partie de l'histoire contemporaine. C'est une belle leçon, de force et de courage. C'est aussi une très belle histoire d'amour, et c'est, je trouve? dans cette partie que le film fonctionne le mieux. Cette histoire d'amour, on y croit complètement, parce que c'est une histoire d'amour toute simple, toute quotidienne. C'est celle qu'on connait pour la vivre ou la voir autour de nous: on se rencontre, on se plait, on s'aime, on vit ensemble, on rit, on s'engueule. Ca tient à pas grand-chose, à quelques scènes qui nous font entrer dans l'intimité du couple: des blagues sur un chien, des bisous-prout dans le cou, des petits moments tendres qui transmettent toute la tendresse entre ces deux femmes. Et c'est là que le film est à mon sens le plus efficace, c'est dans ces moment que le couple Moore/Page touche le plus, qu'il prend sa plus belle dimension.



Mais il faut dire que finalement, cela reste quand même un biopic et que même s'il parvient parfaitement à émouvoir, le film pâtit des défauts souvent inhérents au genre du biopic. La réalisation est assez plate, on est parfois à la limite du téléfilm, et c'est bien dommage. Attention, je ne demande pas forcément des audaces incroyables, mais là, on est un peu trop souvent dans le cliché, notamment à cause de la présence over-dramatique de la musique d'Hans Zimmer (peu connu pour faire dans la dentelle) bien souvent très lourde. J'avoue ne pas du tout avoir aimé la lumière, qui a un côté plat et très télévisuel. Et malheureusement, tout ça a pas mal entamé mon empathie pour les personnages. Et c'est bien dommage, parce qu'à mon avis, cette histoire et ce scénario plutôt bons, ainsi que ces performances d'acteurs exceptionnelles méritaient mieux que ça.

Mais bon, finalement, c'était annoncé, c'était un biopic, y'avait des chances pour que cela tourne comme ça ("No hidden catch"), mais malheureusement, quelques jours après, je me rends compte que j'en garde finalement assez peu de souvenirs marquants ("No strings attached"). Je ne résiste donc pas au plaisir de vous renvoyer à la chanson de Depeche Mode qui porte le même titre et qui, si elle émeut moins, se retient finalement beaucoup mieux.



Le dvd

Edité par Bac films (qui a aussi une page Facebook), le DVD est sorti le 14 juin 2016.
N'ayant reçu qu'une copie de distributeur, je ne peux en évaluer la présentation et le packaging.
Pour le contenu, l'image est correcte, le son plutôt bon même si à mon goût et en chipotant un peu, la musique est peut être mixée un peu fort par rapport au reste de la bande-son.
En terme de bonus, c'est bien simple, il n'y en a pas. ce que je trouve quand même chiche pour un DVD vendu 19.90€.

Si vous aimez le cinéma sentimental, n'hésitez pas à consulter la liste de Cinétrafic sur le sujet.