pelloche

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mercredi 26 novembre 2014

Retour en adolescence: la robe chemisier à fleurs


Sans être tatillonne sur mon âge, on va dire que je suis née dans les années 80. J'ai donc vécu une adolescence dans les années 90. On dit souvent que ce que l'on aime dans son adolescence va forger ses goûts en tant qu'adulte. En ce qui me concerne, c'est complètement vrai. C'est dans les années 90 que je suis tombée réellement dans le cinéma et que j'ai découvert les cinéastes que je suis toujours frénétiquement. C'est dans les années 90 que je suis aussi tombée dans la musique,  épluchant sans relâche les catalogues des CD de ma médiathèque (et ben oui, on téléchargeait pas à l'époque, mais vindiou ce que j'ai pu faire de mixtapes) et y commandant frénétiquement des pages entières de recommandations Rock and Folk.

Bref, je suis définitivement une fille des années 90, restée coincée dans cette décennie comme dans le film Detention.

A cette époque, on avait une idée assez arrêtée du style: c'était en avoir le moins possible. L'uniforme de base, c'était le 501, déchiré de préférence, et la paire de Doc Martens, la veste en jean ou la chemise bucheron. Et quand on voulait faire sa belle, on sortait, au choix, le kilt tartan ou la robe à fleurs. Bref, le must du cool c'était la nonchalance, la loose, le grunge quoi!


Celui de Winona Ryder dans Génération 90, où on est toutes tombées amoureuses d'Ethan Hawke:

Ou celui de Bridget Fonda dans Singles, par exemple (on parle pas de Matt Dillon, il y porte un cycliste, rendez-vous compte, un c.y.c.l.i.s.t.e.!)


Ou celui de Drew Barrimore qui était un peu l'icône du genre.




Depuis, j'ai laissé tombé le 501 et le rouge à lèvres marron foncé, mais les Docs sont toujours là, après plus de 18 ans de bons et loyaux services, quotidiens pendant pratiquement 10 ans. Les languettes foutent le camp, les semelles ont perdu l'antidérapant au talon, mais elles m'ont suivie sur tant de routes qu'il m'est tout simplement impossible de les abandonner. Et je continue régulièrement de porter des robes à fleurs avec. Je n'ai pas adopté le look nineties pour me conformer à la mode actuelle, je n'ai juste jamais arrêté de le porter (c'est l'avantage d'une mode, si tu la portes assez longtemps, elle arrêtera d'être ringarde pour redevenir "trop stylée").

Donc, dans un moment de nostalgie (chez moi nombreux, il est vrai), j'ai décidé de rajouter une petite robe chemisier liberty pour assortir à mes bien-aimés godillots et agrandir ma collec. La robe chemisier, c'est pour moi une valeur sûre depuis ces mêmes années 90. C'est pratique, féminin et casual, et ça marche aussi bien en été qu'en hiver.

Le modèle, je l'ai déniché sur un opus de la série japonaise "Secrets de couturière", Elégance et sobriété. Evidemment, comme toujours avec moi, pour la sobriété on repassera, mais pour l'élégance, on y est presque...

C'est un modèle très facile à faire, mais comme souvent avec les modèles japonais, quand on découvre sa taille avec ses mensurations, on a envie de pleurer, alors franchement, les Editions de Saxe, pas merci pour ce moment de déprime à chaque début de projet....

Le col et la parementure (mal repassés)

Bref, les explications sont plutôt claires dans l'ensemble, sauf au niveau des bords de manches pour lesquels, franchement, ils auraient pu faire un petit effort d'explication...

La boutonnière
Défi personnel de l'ouvrage: la boutonnière, et pas des moindres, puisqu'il n'y a pas moins de 9 boutons. Grosse peur au début, et puis je me suis rendu compte que ma machine faisait tout par magie, et du coup, ça a été très amusant. Le seul truc, c'est que dans l'idéal, j'aurais dû les faire un tout petit peu plus grandes pour qu'elles soient pratiques, mais je ne suis pas équipée du pied dans lequel on met directement le bouton, je suis obligée de mesurer.



Le tissu est un liberty dans les tons mauves de chez Les Coupons de St Pierre.

Ruban à la taille
Du coup, ma robe ressemble pas mal à ce que je voulais, une coupe un peu loose, qui peut se resserrer à l'envi avec un ruban ou une ceinture, du confort mi-mémère, mi-révolutionnaire.


Et pour la peine, je vous rajoute un petit clip de grunge de sous les fagots, histoire de nostalgier à mort.












4 commentaires:

  1. Bienvenue au club, les années 90 me fascinent énormément.

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  2. A ce niveau là, en ce qui me concerne je ne sais plus si c'est une fascination ou juste une vieille habitude, comme se lover dans un vieux sweat...

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  3. Merci pour cette jolie incursion nostalgique dans les 90's....

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