pelloche

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mardi 8 avril 2014

Oldies but goodies: A Bucket of Blood


Je vous avais parlé précédemment des films libres de droit et de la super sélection du site Internet Archive en matière de films d'horreur et de SF. Je vous avais dit aussi que je vous parlerai des films que j'y aimais, et que vous pourrez aussi voir gratuitement et légalement.

Et bien voilà, première chronique sur un film d'horreur absolument formidable de Roger Corman: A Bucket of Blood, en Français, Un baquet de sang. Derrière ce titre qui fleure bon le gore et les viscères, se cache un film de 1959 à l'humour caustique qui dépeint, bien avant les Anges de la téléréalité, les dangers de la célébrité à tout prix. Réalisé par l'empereur de la série B, Roger Corman, à qui on doit le fabuleux La petite boutique des horreurs, en 5 jours et avec seulement 50 000 dollars, ce film est un vrai bijou d'humour noir.

L'histoire, c'est celle de Walter Paisley, un serveur un peu benêt dans un bar d'artistes de la beat generation, tous plus défoncés les uns que les autres. Il est sous le charme de la belle beatnik Clara et en totale admiration pour le poète barbu quasi Hipster Maxwell H. Brock, sur un poème duquel débute le film. Son rêve absolu est de devenir lui aussi un artiste, pour séduire Clara et devenir célèbre. On le voit donc se lancer dans une tentative de sculpture, dans une scène assez dingue où, tripatouillant la glaise à pleines mains, il attend qu'un nez s'y forme comme par magie. Forcément, mauvaise première expérience. Et en plus de ça, son adorable petit chat se retrouve coincé dans la cloison de son mur (comment? la réponse vaudrait au moins un autre film). Pour le déloger, un grand couteau qui traverse bien la cloison et là, c'est l'illumination, sa première grande oeuvre "Le chat mort" est créée, et un artiste est né.


Walter va enfin pouvoir intégrer la communauté des artistes, fumer la pipe et porter un béret... Sauf qu'il est forcément victime de son succès et qu'une bonne oeuvre en appelle d'autres...

Ce film est une merveille de drôlerie, chaque personnage est formidable: le malheureux héros que l'on prend presque en pitié, le patron de bar, forcément français à la St Germain, le poète suffisant, les artistes drogués gentillement pique-assiette, la modèle dédaigneuse, l'indic trop propre sur lui, la baba cool évaporée...

Et ça a beau être drôle, ça en reste bigrement effrayant. Walter a beau être un doux rêveur, il n'en reste pas moins complètement flippant et le baquet de sang y est bien déversé tout au long du film. En plus, je sais pas vous, mais moi ce sang noir (souvent fait avec du chocolat à l'époque, pourtant), ça me fait toujours un effet dingue depuis Psychose...





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